L’ère numérique invite à enrichir la définition de la compétence à écrire et de ses composantes. La notion même d’écriture doit évoluer en fonction de la transformation du texte (et de sa textualité) (Healy, 2008, p. 26). Ainsi, écrire avec les outils numériques (ordinateurs et tablettes) n’est pas seulement un exercice fondé sur un changement de support : c’est la reconfiguration d’un système de production de sens (Bachimont, 2000; Crozat et al., 2011). L’écrit numérique présente des ruptures et des continuités par rapport à l’écrit traditionnel et nécessite la mise à jour d’un métalangage susceptible de permettre la description de formes sémiotiques et rhétoriques nouvelles, de stratégies d’écriture renouvelées par ces formes et souvent induites par les supports multimodaux et interactifs.
Afin de documenter le processus d’écriture numérique, son enseignement et son évaluation, nous avons été guidées par les questions suivantes :
Nous avons réalisé une recherche documentaire sur les thèmes suivants, tous reliés à l’écriture numérique :les processus, les stratégies, les compétences, la matérialité, les genres et l’évaluation. Notre base de données est constituée de plus de 700 articles et ouvrages couvrant la période de 2000 à 2015. Nous avons recueilli les définitions, synthétisé les recherches, dégagé des enjeux et formulé des recommandations. Voici dans l’ordre les chapitres de ce rapport sur l’écriture au XXIe siècle :
Nous souhaitons que ces connaissances contribuent à enrichir la réflexion des chercheurs, à orienter les actions des décideurs en éducation et enfin, à outiller les enseignants dans l’encadrement du processus d’écriture numérique afin qu’ils soient plus nombreux à proposer des activités en phase avec les mutations de notre époque et la culture numérique des jeunes.
Nathalie Lacelle (UQAM) | Monique Lebrun (UQAM) | Sylvain Brehm (UQAM) | Prune Lieutier (La puce à l’oreille) | Joannie Pleau (UQAR-Lévis)