Des frontières organiques entre factualisation et imaginaire(s) ?
24e séminaire d’étude en littératie médiatique multimodale
Date : 22 novembre 2024
Lieu : Université du Québec à Rimouski (campus de Lévis) et en ligne
Organisateur.ices : Joannie Pleau (UQAR); Jean-François Boutin (UQAR)
La notion de postnumérique incarne pragmatiquement l’essor de la philosophie posthumaniste ; cette dernière constitue l’un des fondements épistémologiques de l’Équipe LMM depuis sa création (Braidotti, 2018). Plutôt que d’opposer des perspectives en apparences distinctes, il s’agit plutôt d’intégrer les regards afin de mieux analyser le monde présent et à venir (Cramer, 2014). Une approche postnumérique de la littératie, plutôt que de confronter, par exemple, l’écriture traditionnellement individualisée à la sémiotisation de l’information assistée de l’intelligence artificielle générative, propose une analyse écosystémique – organique et itérative – des perméabilités pragmatiques entre ces phénomènes expressifs de communication et de création (Schmidt, 2020 ; Steinhoff, 2023). L’épithète postnumérique réfère ainsi à cette réalité désormais avérée que le numérique est partie intrinsèque de l’existence (Nelson, 2022), notamment d’un point de vue esthétique (Blanco-Ferrandez, 2022 ; Hodgson, 2019), et qu’ainsi les objets et projets demeurent instables, éphémères ou, du moins, évolutifs et sujets à la « re matérialisation » (Fernandes-Marcos et Pereira, 2022 ; Zreik, Becue et Gallas, 2019 ; Saemmer, 2022).
Évidemment, une telle posture épistémologique n’est pas sans soulever certains enjeux sensibles : comment, dans une telle dynamique, départager le vrai – le réel – du simulacre, du plausible ou même du faux ; quels repères mobiliser entre factualité et imaginaire(s) ; comment et pourquoi (r)établir, notamment de façon éthique, des propriété(s) intellectuelle(s)/ artistique(s) ? Au contraire, quels apports et quels bénéfices mobiliser pour l’essor des compétences de littératie contemporaine dans tous les contextes éducatifs (formel, informel et/ou immatériel).
Voilà autant de pistes qui gagneront à être explorées, parmi d’autres, dans le cadre de ce 24e séminaire de l’Équipe LMM. Nous vous invitons donc, chercheur.euses, à contribuer à la réflexion en soumettant une courte proposition de communication (maximum 100 mots) accompagnée d’un titre. Vous pourrez nous la transmettre à l’adresse : joannie_pleau@uqar.ca (avant le 4 novembre 2024).
Un 4 à 7 festif suivra le séminaire ; détails à venir.